"Calcul de vies" : la preuve par le tabac

En publiant une étude économique tendant à montrer que la mort prématurée des fumeurs bénéficiait en réalité à l'économie tchèque, le numéro 1 mondial du tabac, Philip Morris, vient par inadvertance d'ouvrir une lucarne sur le système de valeurs et les modes de pensée des Imbus, en apportant la preuve matérielle de l'existence de ce que Hayek appelait "le calcul de vie" dans sa formule fameuse "the calculus of costs is a calculus of lives" (cf Totalement inhumaine, page 212, note 2), existence que l'on ne peut la plupart du temps que déduire de l'observation du comportement des décideurs, mais qui s'exprime ici dans toute sa cynique candeur.
Réalisée par le cabinet d'experts-comptables Arthur D. Little International, cette étude "démontre" qu'en 1999 le tabac a épargné au gouvernement tchèque entre 23,8 et 30,1 millions de dollars en soins médicaux non dispensées, en retraites et en logement non payés du fait de la disparition prématurée des fumeurs. Dans ce pur calcul coûts-bénéfices, le poste "vies humaines" est compté pour ce qu'il vaut aux yeux des Imbus, c'est-à-dire zéro. (Source : The New York Times, 17/7/01)

© août 2001 Jean-Michel Truong

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est quoi les Imbus ?

La syntaxe est pas trés claire. C'est une traduction automatique ?

Sinon, ca fait flipper

Le Nootilus a dit…

Les Imbus portent bien leur nom. Et la syntaxe est assez claire pour tout comprendre.

Encore un petit plus sur l'échelle conduisant à souhaiter la disparition de l'espère ... ;)

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